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Consensus mondial sur l'obésité viscérale en tant que facteur de risque émergent

Vendredi, 12 juillet 2019
Consensus mondial sur l'obésité viscérale en tant que facteur de risque émergent

Le Dr Jean-Pierre Després, chercheur à l’Institut et professeur à la Faculté de médecine de l’Université Laval, vient de publier les résultats du comité de mobilisation internationale dans la lutte contre l’obésité viscérale, mis sur pied en 2017. Récemment publiée dans la prestigieuse revue The Lancet Diabetes & Endocrinology, il s’agit de la première prise de position officielle face à cet enjeu mondial de santé publique.

Après deux ans de travail, la Chaire internationale sur le risque cardiométabolique et la Société internationale d’athérosclérose présentent ainsi leurs constats sur l’obésité viscérale en tant que facteur de risque important pour la santé et sur la manière de l’évaluer de façon simple. « L’obésité viscérale (excès de graisse accumulée dans la cavité abdominale) n’est toujours pas évaluée en clinique et on se fie malheureusement trop souvent au poids santé. Non seulement poser un diagnostic de surpoids ou d’obésité sur la base du poids corporel stigmatise les patients, mais l’évaluation du risque peut être erronée. Nous espérons que cette publication consensuelle internationale permettra de sensibiliser les professionnels de la santé et la population aux liens entre l’excès de graisse abdominale viscérale et les problèmes de santé », a indiqué le Dr Després, co-directeur du comité de mobilisation internationale dans la lutte contre l’obésité viscérale.

30 ans de recherche et d’innovation à Québec

Pionnier dans ce domaine, le Dr Després travaille depuis près de 30 ans sur la répartition de la graisse corporelle (incluant l’adiposité viscérale) et sa relation avec la santé. Il a d’ailleurs été le premier à la fin des années 80 à suggérer que cette graisse localisée dans la cavité abdominale, mesurée par technique d’imagerie, est la plus étroitement associée aux maladies chroniques, et ce, indépendamment du poids corporel. Depuis, plusieurs autres grandes études d’imagerie réalisées à travers le monde, ont permis de confirmer les risques associés à l’obésité viscérale. Les études d’imagerie montrent également que l’obésité viscérale est très souvent accompagnée d’une accumulation de graisse dans des tissus normalement maigres comme le foie, le cœur et les muscles squelettiques et que cette graisse, appelée graisse ectopique, serait aussi dommageable pour la santé. Le rôle de la graisse ectopique dans le risque associé à l’obésité viscérale fait actuellement l’objet de nombreux travaux de recherche.

Pour plus de renseignements, l’article est disponible à l’adresse suivante : http://www.thelancet.com/journals/landia/article/PIIS2213-8587(19)30084-1/fulltext.