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Recherche_2014-03-28

Vendredi, 28 mars 2014
Le syndrome de fringale nocturne : une habitude à risque
Dr Tremblay est également chercheur au Centre de recherche de l'IUCPQ, dans l'axe de recherche Obésité-Métabolisme, et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en activité physique, nutrition et bilan énergétique. 
 
Une équipe de recherche canado-américaine, dont fait partie le Dr Angelo Tremblay, chercheur au département de kinésiologie de l'Université Laval et membre de l'INAF, s'est penchée sur le syndrome de fringale nocturne qui touche 1 à 2 % de la population adulte nord-américaine et 10 % des personnes obèses. Ce trouble alimentaire se caractérise par un besoin pressant de manger qui, selon les personnes atteintes, doit être comblé pour qu'elles retrouvent le sommeil. On constate en effet chez certaines de ces personnes des troubles du sommeil et une anorexie matinale. Les chercheurs émettent l'hypothèse que ce syndrome est le résultat d'un dérèglement des cycles hormonaux de l'appétit et du sommeil.
 
Pour tenter de comprendre le phénomène, l'équipe chercheurs a mené une enquête auprès de plus de 600 hommes et femmes présentant un surplus de poids. On leur a demandé d'évaluer l'importance de 14 manifestations comportementales liées au syndrome. Une corrélation a pu être établie entre l'indice de masse corporelle des sujets et la gravité des symptômes. De plus, deux des principaux symptômes, soit le besoin incontrôlable de manger le soir ou la nuit et l'anorexie matinale, se manifestent plus intensément chez les répondants atteints du syndrome métabolique. Cette condition les met plus à risque de souffrir de maladies cardiovasculaires et de diabète.
 
L'analyse du taux d'hormones n'ayant pu éclairer les chercheurs à savoir si la fringale nocturne était le résultat ou la cause d'un dérèglement métabolique, les recherches devront se poursuivre.
 
L'étude fait l'objet d'un article paru récemment dans la revue Eating Behaviors. Il est signé par Annette Gallant et Vicky Drapeau du Département d'éducation physique, Angelo Tremblay du Département de kinésiologie, Kelly Allison de l'Université de Pennsylvanie, Marie Lambert, du CHUM, Jennifer O'Loughlin, de l'UdeM, et Jennifer Lundgren, de l'Université du Missouri.
 
Source : Le Fil, volume 49, numéro 23, 13 mars 2014, Université Laval